Contrastée et savoureuse la visite faite à l'école de Malèves par le maire burkinabé actuellement en visite à Perwez. Rencontre un peu insolite que celle d'Abraham Soulama avec la classe de sixième primaire de l'école communale de Malèves. Il a d'abord expliqué comment il a affronté la différence de climat, soit environ 35 degrés en moins, et expliqué aussi que ses compatriotes au téléphone ne le croient pas lorsqu'il raconte qu'il neige ici. Les élèves ont manifestement étudié leur sujet, car tour à tour, ils posent des questions bien précises sur l'habitat, les modes de vie, les paysages de ce pays dont ils ne connaissent que la carte ramenée par la délégation perwézienne et composée avec des graines de céréales locales... Ce qui leur permet de savoir qu'au Burkina, le maïs et le riz constituent la base de la nourriture, tandis qu'«ici le maïs on le donne surtout aux vaches», note Abraham Soulama, dont la bonhomie a mis à l'aise les enfants belges. Mais ceux-ci poussent un peu les questions plus loin : «Vous avez aussi la fête de Saint-Nicolas ? Il y a des magasins avec du choix? Et avez-vous une équipe nationale de football ? » Non, pas de Saint-Nicolas, seulement la Noël. Quant aux magasins, pour le choix, il faut aller dans les grandes villes. Pour le football, mais oui le Burkina a une équipe nationale dont les joueurs sont surnommés les Étalons. Et quelqu'un de suggérer un match avec les Diables rouges. Les élèves ont aussi remis un bricolage pour l'école de Niangoloko avec laquelle ils correspondent. L'occasion aussi pour les écoliers de Malèves d'apprendre que les Burkinabés sont 100 par classe et que l'école, chaleur oblige, commence dès 7 h du matin. Quant à la viande principale, «c'est du poulet bicyclette, alors qu'ici vous mangez du poulet diesel», note dans son langage imagé, Abraham Soulama.